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 » Les
partisans du port du foulard oublient que celui-ci est moins le signe d’une
appartenance religieuse que le symbole d’un rejet de l’altérité qui va à
l’encontre du principe de mixité et d’égalité propre à l’école
républicaine… Le fameux hidjab auquel tiennent tant les signataires de
l’Appel du 20 mai porte en lui la trace d’une emprise corporelle qui a de
fortes chances d’enfermer les élèves musulmanes dans un redoutable clivage
identitaire. Studieuses à l’école, tout en étant silencieusement reliées par
leur voile à un dieu intérieur fanatisé, qui entrave leur liberté de
jugement, elles risquent de demeurer étrangères au contenu principiel du
savoir qu’on leur enseigne et de n’en retenir que les aspects utilitaires ou
techniques : quelque chose comme une science sans conscience ».
Elisabeth
Roudinesco, psychanalyste, dans Libération du 27 mai, fonde ainsi le refus
du foulard à l’école.
Article de Libération