Comment
les enseignants vivent les agressions dont ils sont victimes ? Quelles
réactions cela entraîne-t-il chez eux ? Quel effet a le soutien, ou son
absence, après l’agresion ? Jacques Nimier apporte des réponses en
s’appuyant sur la récente thèse d’Anne Jolly « Stress et traumatisme,
approche psychologique de l’expérience d’enseignants victimes de violence ».
Un ouvrage que profs et responsables devraient lire. L’ouvrage s’appuie sur
les témoignages de collègues victimes de graves agressions. « C’est une
présentation de la manière dont a été vécue l’agression par les enseignants
sur les plans affectif, cognitif et physique. Il rassemble les données
concernant les réactions de stress immédiates et post-immédiates à la
confrontation avec l’élève, les manifestations psychotraumatiques ainsi que
les formes cliniques et évolutives de la pathologie chronique, les
répercussions matérielles de l’agression sur le plan professionnel, et
enfin, la clinique liée au vécu de l’événement ». L’ouvrage montre que
l’agression suscite des sentiments de peur, de colère, d’impuissance ou de
honte chez la victime : » J’avais l’impression d’être complètement
désavouée, d’être passée complètement à côté du rôle que je m’imagine que je
dois avoir en cours. J’étais vraiment détruite. Entre l’image du prof que je
voulais avoir et ce conflit qui m’avait fait basculer à l’inverse, il y
avait dissonance totale. […] C’était dégradant pour moi d’en arriver aux
mains et au conflit physique. C’était humiliant « . Il montre aussi les
effets positifs des soutiens dans certains cas, les résultats négatifs des
« lachâges » administratifs.
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