“Si j’instaure un lieu d’écoute et de construction de la pensée, je vais d’abord amener les élèves à s’écouter puis je vais leur permettre d’élaborer une pensée autonome en leur apprenant à se servir des mots, à se battre avec des mots. Je leur permettrai peut-être ainsi de canaliser leur agressivité” Une hypothèse que Françoise Renou, Cpe stagiaire, a suivie et dont elle rend compte dans un mémoire professionnel. “En plus de créer de la solidarité, de contribuer à améliorer l’estime de soi et ce notamment pour les élèves en difficulté, de permettre à l’enfant ou à l’adolescent de construire sa propre réflexion et plus généralement sa propre identité,la discussion philosophique “par son rapport non dogmatique au savoir (à base d’interrogations), par les enjeux existentiels motivants des questions abordées, par le respect des règles qu’elle préconise et développe, n’est-elle pas un moyen de redonner du sens à l’activité scolaire confrontée à la double crise du sens du rapport au savoir et du rapport à la loi ? Pour conclure, enfin, n’est-ce pas un moyen de réconcilier les élèves, quels qu’ils soient, avec le système scolaire, de combattre le sentiment d’exclusion ressenti par nombre d’entre eux et ainsi d’ apaiser le sentiment de frustrations, d’incompréhension, générateur de violence ?”
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