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Etats-Unis : Retombées économiques de l’éducation et groupes « raciaux » Mais leur étude éclaire également la question de l’inflation scolaire. Ces années ont été marquées par des écarts grandissants entre groupes sociaux et particulièrement selon le niveau de diplôme. Ainsi en 2004, les personnes titulaires d’un niveau de fin d’étude secondaire gagnaient 14,31 dollars par heure contre 11,12 $ pour les salariés n’ayant pas terminé leurs études secondaires. A noter que cet écart se creuse entre diplômés universitaires et diplômés du secondaire alors qu’il se stabilise entre diplômés et non-diplômés du secondaire. Le handicap et l’Ecole Cornelia Schneider, université paris V, met en évidence le changement de paradigme pour l’Ecole. « Jusqu’à maintenant on s’est posé la question suivante : « l’enfant est-il assez bon pour l’école ? ». La nouvelle question qu’il faut poser : « l’école est-elle assez bonne pour l’enfant ? ». Pour elle ce qui freine l’intégration des enfants handicapés c’est à la fois la tradition d’excellence de l’école et sa difficulté à faire face à l’hétérogénéité des élèves. En ce sens, la loi est une chance dans la mesure où elle peut faire progresser l’école pour tous les enfants. Bernard Gossot, inspecteur général, situe les résistances et insiste sur le fait qu’elles ne viennent pas des seuls enseignants. Chefs d’établissement, personnels de santé sont parfois réticents. Enfin l’ouvrage donne la parole à tous les intervenants de l’intégration. Des enseignants qui exposent leurs pratiques et leurs interrogations. Des associations qui montrent les difficultés des parents et mettent en avant leur complémentarité avec l’Ecole. Il propose une riche bibliographie et webographie. Cette brochure trouve place dans une série de publications dont le Café a souvent vanté l’utilité et la qualité. C’est aussi l’occasion de rappeler la publication d’un Cahier d’Education & Devenir sur le même sujet. Présenté dans L’Expresso du 30 mai, il donne la parole aux parents, aux enseignants et aux chefs d’établissement. Il montre lui aussi que l’intégration des élèves handicapés remet en question le fonctionnement ordinaire de l’Ecole. Par exemple, rappelle Sandra-Laure Cavani-Ghitti, professeure des écoles, « pas d’intégration individuelle réussie sans relations étroites entre enseignants ». Mais elle nécessite aussi une « culture du travail en partenariat » (Marie-Françoise Crouzier) avec les acteurs du monde non scolaire qui est éloignée du modèle scolaire traditionnel. Le défi de l’éducation prioritaire Il rend compte du travail de trois équipes enseignantes. A Marseille, dans un bel article, Marie-Laure Gérin dénonce le racisme ambiant qui bloque la construction d’une véritable identité. « Dans notre école,il ne se passe pas un jour sans que nous soyons confrontés au racisme entre enfants… Chacun « se traite » allègrement… Certes les adultes interviennent mais ils en viennent à penser que ce sont des insultes si banales que finalement les enfants les emploient « sans savoir »… Finalement il s’agit d’une réalité qui apparaît naturelle alors qu’elle est totalement construite. C’est ça l’idéologie raciste. Un déni de la construction humaine et historique, des faits sociaux, pour les aborder comme une réalité naturelle et donnée au départ du monde ». Il faut aussi lire le témoignage, plus optimiste, des enseignants de l’école Balard de Montpellier, popularisée par une émission télévisée récemment. Le numéro donne encore la parole à François Bégaudeau, auteur de « Entre les murs » et à Laurent Ott qui met en évidence les découvertes du travail en Zep. Voilà un numéro qui nous amène dans ces classes, entre lassitude et espoir. |
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