Si la refonte de la formation est en cours, en attendant, ceux qui vont se retrouver face à face avec les classes pour la première fois n’en sont pas moins inquiets. Pour maximiser vos chances de bien vivre ce moment délicat, le Café a recensé les ressources et initiatives qui peuvent vous aider. Avec un conseil : non, tout ne se joue pas à la première heure ! Même si vous trouvez que tout ne va pas dès les premiers cours, tournez-vous vers les ressources du collectif pour continuer à avancer…
Pour les nouveaux enseignants (et les autres), plusieurs associations et mouvements d’éducation se mettent en quatre pour organiser des sessions de travail, des rencontres, des stages…
– Le GFEN (Groupe Français d’Education Nouvelle) organise un peu partout en France des stages de rentrée de 2 jours, animés par des groupes de militants de terrain :
à Tours, à Chartres, à Paris, à Besançon, à Lyon ou ailleurs…
– l’Institut Français d’Education propose de se former avec Neopass@ction
Pour les enseignants débutants, le centre Alain Savary de l’Ifé (Institut français de l’éducation) propose les 22, 23 et 24 août à Lyon une formation intitulée « Débuter comme enseignant : quels dilemmes, quelles ressources ? »
Au programme : faire face à des situations de classe inédites, ajuster les façons de faire, connaitre les différentes facettes du métier, les règles de vie et de travail dans un établissement…
S’inscrire ici
Le Centre Alain-Savary permet aussi d’accéder à des ressources en ligne. Il a développé une plateforme qui offre des ressources réalisées à partir de situations réelles de classe, la plupart en milieu difficile, commentées ou analysées par des enseignants débutants, chevronnés et des chercheurs. La video est utilisée pour analyser l’activité enseignante. Un nouveau thème, « Faire classe à cours double », rejoint cet été les trois précédents : « mettre les élèves au travail » dès l’entrée en classe, « aider les élèves à apprendre », « faire parler les élèves ».
La plateforme Néopass@ction
– Les « Rencontres Pédagogiques d’Eté » du mouvement sociopédagogique belge CGE sont toujours un moment fort. Plusieurs centaines de professionnels réunis en presqu’autarcie dans un cadres champêtre, en immersion totale pendant plusieurs jours. Une diversité étonnante pour qui connait les clivages pédagogiques français (le système éducatif belge réunit plusieurs réseaux éducatifs publics et privés), des débats acharnés, une grande chaleur humaine. Cette année, au programme des axes, la lutte contre les inégalités sociales, le croisement entre rapport au savoir et pratiques pédagogiques, la place des différents acteurs de l’éducation… Oui, oui, la Wallonie, c’est pas loin de la France…
du 17 au 22 août 2012, à Namur
– Aux mêmes dates, mais plus au Sud, le CRAP organise ses Rencontres 2012 à Gujan-Mestras (33), près d’Arcachon. Là encore, on traitera des « apprentissages au cœur de la relation éducative » : écrits professionnels, débats, réseaux sociaux, projets interdisciplinaires, sorties scolaires ou évaluation par compétences seront au menu.
– L’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (« Pédagogie Freinet ») participe à plusieurs rendez-vous cet été :
– du 23 juillet au 1er août aux 29e rencontres des éducateurs freinet, qui ont lieu cette année en Espagne
– du 22 au 25 août à Rostenen (22)
– du 25 au 28 aoüt à Ondes (31), près de Toulouse
– et dans plein d’autres endroits…
– Pour les enseignants spécialisés, ou qui souhaitent le devenir,
un ouvrage de référence pour les enseignants qui seront en formation spécialisée dans les IUFM en septembre :
pour tout connaître des handicaps et des textes officiels, l’ouvrage est en vente sur le site de l’INS HEA :
« Textes de référence. Édition 2012. Volumes 1 et 2 »
commander
Pour les enseignants spécialisés qui cherchent des espaces de formation continue, signalons le catalogue de formation 2012-2013 de l’INS HEA
Des
livres pour l’été, pour vos enfants ou vos élèves…
Pour
faire provision de mots et de couleurs pendant l’été, comme Frédéric,
le mulot de Léo Lionni… et pouvoir les utiliser dans les moments de
grisaille et de silence de l’année
L’été 2012 des bouquins solidaires
L’éditeur
Rue du monde et le Secours populaire organisent comme chaque année
l’opération « L’été
des bouquins solidaires ».
Quand deux livres lui sont achetés entre le 20 juin et le 15 août,
l’éditeur offre un album à un enfant à l’occasion de « la journée
des
oubliés des vacances ». Cette opération a déjà permis d’offrir
plus de
70.000 livres à des enfants participant à cette journée.
Voir notamment ici
ou consulter le catalogue des
280 livres publiés par Rue du Monde…
Que lire cet été pour les enfants ?
La web tv
d’Eure et Loir a une chronique littéraire périodique. Une émission
tournée le 6 juillet dans la librairie chartraine « L’Esperluète » montre la libraire
présentant, lisant ou racontant les albums de sa propre sélection
de livres jeunesse :
– Les oiseaux » livre sonore pour
les tous petits (1 an – 2 ans) aux éditions Gallimard
– La fin du haricot » de Bénédicte Guettier aux éditions Gallimard
– Mes grands-parents sont timbrés » de Philippe Besnier et illustré par
Lynda Corazza aux éditions Rouergue (pour les 6 à 7 ans)
– Le Grand Lougoudou et le petit Chapeau rond rouge, de Jean Pierre
Kerloc’h et Isabelle Chatellard aux éditions Vilo Jeunesse (à partir de
8 ans) : le Petit Chaperon rouge revisité : c’est une réécriture
foisonnante avec des jeux de mots, contrepèteries, clins d’œil, rythmée
par des dialogues hauts en couleur.
– Momo des Coquelicots, de Yaël Hassan et illustré par Béatrice
Alemagna aux éditions Syros (à partir de 8 et 9 ans)
– Conspiration 365, de Gabrielle Lord aux éditions Rageot (à partir de
11 ans)
– Bleu Toxic, de Christophe Léon aux éditions du Seuil (à partir de 12
à 13 ans)
Accompagner
les élèves handicapés dans les classes, ça bouge du côté du ministère
pour les AVS.
La ministre déléguée chargée des
personnes handicapées, Marie-Arlette
Carlotti, fera des propositions à l’automne pour définir un «
vrai métier » pour le personnel chargé d’accompagner les enfants
handicapés en milieu scolaire ordinaire, a-t-elle indiqué le 10 juillet
2012. Ce serait une avancée spectaculaire. Il est vrai que les
associations et les syndicats d’enseignants se mobilisent sur la
question depuis longtemps.
Depuis
quelques semaines, plusieurs mesures semblent faire réseau : les
renouvellements de contrats – 1500 auxiliaires de vie scolaire
supplémentaires à la rentrée -, un décret qui définira
précisément l’aide individuelle et l’aide mutualisée apportées aux
élèves handicapés, et un outil d’évaluation des besoins des élèves
handicapés nommé GEVA.
Qu’est-ce que le GEVA ?
Le Guide d’évaluation des besoins de compensation de la personne
handicapée, défini par le décret no 2008-110 du 6 février 2008 et
l’arrêté du 6 février 2008, a été réalisé par le ministère et la
CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, qui est à
la fois une caisse de gestion des fonds de solidarité et une agence qui
fédère les MDPH), mais n’est pas encore diffusé. Ce outil a été
expérimenté cette année et devrait être mis en place d’ici fin 2012. La
DGESCO a très peu communiqué sur cet outil, déjà été présenté aux IEN
ASH. Une mise en oeuvre de cet outil rendrait donc nécessaire
d’accompagner les équipes pédagogiques et les enseignants référents qui
seront amenés à l’utiliser. Seront-ils les seuls à s’en servir ?
L’évaluation n’aurait-elle pas plus de poids réalisée en équipe ? A
quel moment la réaliser ? Avec quels professionnels ? Autant de
questions de forme non encore résolues. Quant aux questions de fond,
elles sont encore plus difficiles à trancher : le GEVA est là pour
identifier les besoins de compensation, comme outil de référence
utilisé pour d’établir une « photographie » de la situation de la
personne : ce qu’elle peut ou sait faire mais aussi ce que son
environnement lui permet ou au contraire l’empêche de réaliser.
Mais appliquée à l’école, cette procédure est complexe. Y a-t-il des
choses dans une classe qui pourraient empêcher un élève d’apprendre
?… A juger de situations d’apprentissage mises en place par
l’enseignant, on juge la capacité de l’enseignant à concevoir et à
conduire son enseignement. La question est délicate et risque
manifestement de susciter des tiraillements si elle n’est pas
accompagnée…
Dans le Café
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/06/19062012Article634756874513788985.aspx
Un GEVA
téléchargeable
Rapport du Sénat sur la loi Handicap :
des avancées réelles, une application encore insuffisante.
« La loi Handicap a permis de
réelles avancées, mais n’a pas été pleinement déployée», estime la
commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois.
Dans leur rapport présenté le 4 juillet, la sénatrice PS Claire-Lise
CAMPION et l’UMP Isabelle DEBRÉ constatent que la loi a enclenché une
vraie dynamique et que des efforts considérables ont été faits. Elle a
permis aussi une évolution des mentalités.
Selon
le rapport, le nombre d’enfants handicapés
scolarisés en milieu ordinaire a augmenté d’un tiers depuis 2006
(210.000, 130.000 dans le premier degré et 90.000 dans le second
degré), sur 6,7 millions d’élèves. «Le
nombre d’élèves handicapés
accompagnés par un AVSi a connu un très fort développement entre 2005
et 2011 (+232 %)», indique le rapport, tout en pointant des
«AVSi
insuffisamment formés et recrutés sur des contrats précaires». Le
rapport fait aussi état du chiffre de «20.000
enfants handicapés sans solution de scolarisation».
Ces chiffres seraient sans doute à regarder de près : souvent
accueillis dans des établissements médico-sociaux, ces derniers ne sont
pas scolarisés dans le système scolaire « ordinaire », ce qui ne signifie
pas automatiquement qu’ils n’aient pas accès à des situations scolaires.
Le
bilan reste donc « en deçà des espoirs
initialement soulevés ». Pour que la loi soit pleinement
déployée, les rapporteuses proposent 35 mesures concernant la
compensation du handicap, l’emploi, l’accessibilité. En matière de
scolarisation, elles préconisent de :
– élaborer un outil statistique national pour connaître le nombre
d’enfants handicapés scolarisables
– mettre en place des référentiels communs entre académies et entre MDPH
– réactiver, dès septembre prochain, le groupe de travail sur les
assistants de vie scolaire
– renforcer la problématique du handicap dans la formation des
enseignants
– mettre en œuvre une réelle coopération entre les secteurs éducatif et
médico-social.
La mesure phare est celle qui recommande de remettre en selle le groupe
interministériel et associatif pour réfléchir au métier d’AVS. Le Café
le souhaitait également dans le mensuel n°134 de juin.
Le rapport :
http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-635-notice.html
Comment les livres parlent du handicap
?
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ou partager ses impressions avec d’autres lecteurs. Une sélection de
titres sur le handicap est présente ici
