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Les fiches remises aux groupes de travail sur la réforme du métier enseignant, que le Café s’est procuré, proposent des évolutions assez mineures. Si la réforme reconnait les différentes missions des enseignants elle se garde bien de les rémunérer. Du coup les négociations portent sur des détails et la vraie réforme restera à faire.

Ceux qui s’attendaient à une véritable réforme des métiers enseignants en sont pour leurs frais. Les négociations entamées à partir du 18 novembre par les 13 groupes de travail, ne portent que sur des points de détail.

Pour les enseignants du premier degré, les fiches de travail considèrent que l’essentiel est fait avec la nouvelle prime et le nouvel accès à la hors classe. Les négociations portent sur des détails comme la prise en compte de la distance avec le conjoint dans l’ordre des priorités de mutation.

Pour les professeurs du second degré, les fiches listent toutes les missions des enseignants quand ils ne sont pas devant élèves : correction, préparation etc. Du coup elles deviennent obligatoires sans pour autant être liées à une quelconque rémunération. Elles prévoient des allègements dans le cas de mission spéciales comme coordonnateurs de niveau, référents, professeurs principaux ou chargés de mission académique. Les fiches proposent de mettre fin aux décharges disciplinaires comme les heures de laboratoire de SVT ou physique en échange d’une indemnité. Le cas de l’heure de laboratoire d’histoire-géo n’est pas évoqué. Elles proposent aussi la fin des majorations ou minorations en fonction du nombre d’élèves : une heure faite sera due quelles que soient les conditions d’exercice. Enfin elles proposent des pondérations pour les STS et les heures de 1ère et terminale qui changent peu de choses à l’existant. L’heure en 1ère et terminale sera payée 1,1 heure dans la limite maximale d’une heure sans indication minimale : autrement dit c’est mieux pour les enseignants qui ont peu d’heures en cycle terminal. Le régime des CPGE est simplifié.

Des changements plus sensibles sont proposés pour les directeurs d’école. Les fiches proposent de leur reconnaitre des missions de pilotage pédagogique, d’organisation et de relation avec les partenaires de l’école. Elles préconisent quelques améliorations sur le régime des décharges de début et fin d’année et pour les décharges liées aux APC. Les directeurs pourraient se voir reconnaitre une validation des acquis de l’expérience sans qu’on en mesure encre les suites.

La négociation introduit une innovation : la création d’un corps de formateurs du second degré (Professeur Formateur Académique) qui enseignerait en ESPE et serait tuteur de professeurs stagiaires.

F Jarraud

Groupes directeurs et rased

Groupes profs du primaire et du secondaire