Il n’y a pas de doute le niveau en orthographe a baissé, déclare Christophe Benzitoun, maitre de conférences en linguistique française, Université de Lorraine, dans The Conversation. Pour lui la faute en revient à l’orthographe. “Nous avons conservé peu ou prou une orthographe élaborée pour une élite dans un contexte où il s’agissait de l’enseigner à tous. Nous sommes donc passés d’une infime partie d’experts en orthographe à une myriade d’amateurs, sans avoir au préalable adapté l’orthographe”, écrit-il. “Avec la réduction du temps scolaire (de 1338 heures par an au début du XXe siècle à 864 heures aujourd’hui et la diversification des matières enseignées, le niveau a régulièrement baissé. Il faut ajouter à cela, plus récemment, une nouvelle révolution de l’écriture (comparable à l’imprimerie) avec l’arrivée d’internet et des dispositifs de conversations par écrit, qui a changé le statut de l’écrit. Il n’y a jamais eu autant de personnes capables d’écrire et de lire qu’aujourd’hui, ce qui montre que l’école remplit son rôle”. Il invite à enfin réformer l’orthographe pour pouvoir la démocratiser.
