Retrouvez sur cette page une sélection d’articles sur l’actualité de l’éducation publiés sur le Café pédagogique. Vous avez une information à partager sur l’Ecole ? Contactez la rédaction : redaction@cafepedagogique.net
Réseaux sociaux, écrans : des craintes éducatives à creuser
10 jours sans écran ? Pour Bruno Devauchelle, « une tendance lourde à tenter de résoudre le problème par la réglementation plutôt que par l’incitation et la préconisation ». « Après le « solutionnisme » technologique, c’est le coercitif qui prend la main. Alors que la question de la parentalité est depuis de nombreuses années au coeur des débats en incluant la qualité de vie sociale, on accepte l’idée que l’on n’y peut rien uniquement en œuvrant « culturellement » en direction des adultes éducateurs, et qu’il faut « contraindre » de l’extérieur. C’est un constat d’échec du monde éducatif. » Lire la suite
Commission d’enquête sur les violences sexuelles : les rapporteurs divisés après l’audition de François Bayrou
Mensonge ou pas du premier ministre ? « Oui, le Premier ministre a varié dans ses versions. Oui, il a menti. » pour le co-rapporteur Paul Vannier (LFI). Non pour sa collègue Violette Spillebout (EPR) « Il a dit ses vérités ». Fatiha Keloua Hachi (PS) présidente de la commission qualifie l’étape d’« importante et de pénible ». Jeudi 15 mai 2025, la commission d’enquête parlementaire sur les violences a voulu afficher son unité malgré des divergences de style et de jugement politique sur le cas Bayrou. Le rapport final est attendu fin juin. Lire la suite
« Manipulation et recherche de scandale » : François Bayrou attaque la commission d’enquête parlementaire
Alors quoi de neuf après ces 6 heures ? Pas grand chose. François Bayrou a maintenu ses propos et dénigré ceux des autres. Il prétend avoir apporté des « preuves ». Ainsi, il a démenti de nombreux propos des gendarmes, du juge, de la professeure qui a lancé l’alerte. Mercredi 14 mai 2025, le Premier ministre a pris son temps pour contre-attaquer, et attaquer le travail de la commission et le co-rapporteur Paul Vannier (LFI), l’accusant de manipulation et de malhonnêteté. Le Premier ministre, ancien ministre de l’Education nationale et président du conseil régional, a répété que ses « seules informations […] étaient celles qui étaient dans le journal ». 43 années au pouvoir local et national sans savoir… ni pouvoir ? Lire la suite
Alain Esquerre : « Le silence de Bétharram est celui de toute une nation »
« Le silence de Bétharram est celui de toute une nation, pas seulement d’une époque. » La phrase du lanceur d’alerte claque comme une gifle. Celle que des enfants recevaient en pleine figure. À 53 ans, Alain Esquerre, l’un des anciens élèves, a brisé le silence et rassemblé près de 200 plaintes. Il témoigne dans son livre Le silence de Betharram des violences, physique, psychologique et sexuelle. Pendant des décennies, des enfants ont été battus, humiliés, violés dans cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques. Dans la loi et mécanique du silence, dont celui de François Bayrou, aujourd’hui auditionné par la commission d’enquête. Alain Esquerre reste le porte-parole (éphémère) d’un collectif qui se dissout suite à des désaccords. Lire la suite
De Bétharram au Kreisker dans le Léon (29) : « Une violence institutionnalisée »
L’affaire Bétharram ne finit pas de libérer la parole, surtout dans les établissements catholiques. C’est de nouveau le cas dans le lycée Notre-Dame du Kreisker situé à Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère. Dans cet article de Splann!, publié aussi par Médiapart et par France 3 Bretagne, sont décrites avec précision les violences sexuelles, brimades et violences physiques subies par de nombreux élèves passés dans l’établissement. L’enseignant et prêtre Jacques Choquer est cité de nombreuses fois. « Il aurait ainsi eu la manie d’interroger les élèves – qu’il pouvait recevoir individuellement dans sa chambre située à l’étage du bâtiment principal du Kreisker – sur leurs pratiques masturbatoires ». Lire la suite
« Dans mon établissement l’état d’esprit oscille entre colère et épuisement »
Marseille a connu mieux comme manifestation. Un millier de personnes battaient le pavé mardi matin à l’appel de cinq organisations syndicales de la Fonction publique pour dénoncer les coupes budgétaires en cours et les conséquences qu’elles peuvent avoir sur l’emploi et le fonctionnement des services. L’éducation composait un peu plus de la moitié du cortège. La brutalité des attaques (50 milliards en mois dans le budget 2024, 40 annoncés pour l’année prochaine), la suppression de postes notamment dans le premier degré et surtout la grande cacophonie politique au sommet de l’Etat avec une extrême-droite omniprésente dans les prises de décision n’ont pas aidé les fonctionnaires à se mettre massivement en mouvement. C’était vrai à l’Éducation Nationale et aussi dans l’ensemble des ministères. Le Café pédagogique est allé à la rencontre de militant.es syndicaux.ales. Lire la suite
Bac pro version 2025 : une formation (encore) rabotée
« La reconquête du mois de juillet »… mais pas pour tout le monde. Tandis que le gouvernement affiche sa volonté de débattre du temps à l’école, les élèves de la voie professionnelle voient, eux, leur année amputée. Dès mi-mai, place aux épreuves anticipées du bac 2025, avant de basculer vers un stage rémunéré de six semaines ou un parcours encore flou. Une réforme dénoncée par de nombreux enseignants, qui pointent l’année rabotée, une formation au rabais pour les lycéens professionnels et une mise en œuvre précipitée, dictée depuis l’Élysée. Ce deux poids deux mesures n’est-il pas un des marqueurs d’une école séparatiste, à deux vitesses, entre les filières générales et professionnelles ? Lire la suite
Violences dans les établissements privés : le frein de la voie hiérarchique
La nouvelle Secrétaire Générale de la FEP-CFDT, Valérie Ginet répond aux questions du Café pédagogique. Dans le contexte des révélations des violences dans les établissements catholiques privés et d’une libération de la parole des victimes, Valérie Ginet pointe les freins et « les écueils pré-existants de la voie hiérarchique. Selon le climat social ou une gestion parfois paternaliste par les chefs d’établissements, les personnels qui sont témoins ne vont pas forcément faire remonter leur témoignage parce que cela signifie s’exposer ou être incompris ou considéré comme un danger pour la réputation de l’établissement. Les enseignants, souvent précaires, et les personnels de droit privé dont le turn-over est important, au contact des élèves et donc légitimes à repérer des violences, ne sont pas interpellés par le plan Brisons le silence. C’est un frein. » Lire la suite
5 professeurs mutés d’office dans l’académie de Créteil
Comment sont gérés les conflits dans l’académie de Créteil s’interrogent les syndicats au regard des décisions de mutations d’office « dans l’intérêt du service ». Cinq professeur.es de deux collèges de l’académie de Créteil ont appris avec sidération le premier jour des vacances la décision académique. « Les enjeux nous dépassent, dépassent notre simple personne » déclare Catherine, l’une des quatre muté.es d’office ce printemps. Quatre professeurs syndicalistes du SNES-FSU et de Sud ont appris par courrier recommandé, de manière brutale leur mutation dans l’intérêt du service. Les syndicats dénoncent la détresse des personnels et une France télécomisation de l’Education nationale : « les personnels y sont intimidé.es, broyée.es, et traité.es sans considération ni humanité ». Au-delà de leurs collègues, les professeurs et syndicats alertent et dénoncent des dérives de l’institution et des méthodes maltraitantes. « Dans la politique du Pas de vague, nous serons la lame de fond » déclarent des professeurs grévistes en soutien à leurs collègues. Lire la suite
La Cour des comptes veut-elle enterrer l’éducation prioritaire ?
Vers la fin des REP ? La France championne des inégalités : c’est le constat liminaire sur lequel s’ouvre le rapport de 94 pages publié par la Cour des Comptes le 6 mai 2025 et consacré à l’éducation prioritaire à la demande de la commission des finances du Sénat. La Cour des compte y étrille la politique d’éducation prioritaire. Elle en critique le coût des moyens renforcés pour l’Etat comme les collectivités, une carte pas mise à jour depuis 10 ans et en décalage, une mauvaise et inégale « répartition » territoriale, une mise en œuvre locale variable et des effets limités sur la réussite des élèves. Le rapport préconise que la politique d’éducation prioritaire « puisse être réformée sans délai » en tenant compte d’« objectifs de mixité, d’équité et d’accompagnement des publics les plus vulnérables ». Bref, il propose un choc de simplification et d’économie qui touche les élèves les plus fragiles, des classes populaires, sans proposition systémique de lutte contre les inégalités, sans un mot sur l’école privée et ses enfants issus de milieux plus favorisés, mais est-ce vraiment une surprise ? Lire la suite
