Blandine
Kriegel, conseillère du président de la République sur les questions
d’éthique, vient de rendre son rapport sur la violence à la télévision
au ministre de la culture. Ses recommandations ne sont pas sans rappeler le
Code Hays qui, durant 30 ans, a censuré le cinéma américain. Mais là
il s’agit d’appliquer un code moral à l’ensemble
du secteur audio-visuel, cinéma, télévision, cédérom et Internet
compris.
Le rapport de la commission Kriegel ne mâche pas ses mots. La violence à la
télévision porte ” un caractère mortel “ et y est assimilée à
l’effet du tabac sur les poumons. Le rapport affirme que ” les
garçons qui (ont) vu beaucoup d’émissions violentes à 8 ans, (ont) à
30 ans un casier judiciaire plus chargé que les autres “. Pour B.
Kriegel, il y a ” un effet net de l’impact de la diffusion de spectacles
violents sur le comportement des plus jeunes.. L’effet est net,
proportionnel au temps passé devant l’écran”. Aussi le rapport ne
demande rien moins qu’un ” pacte de liberté “, liant les producteurs,
diffuseurs, l’Etat et les familles, à l’image du pacte
d’autocensure établi par la Commission Hays aux Etats-Unis dans les
années 30. Pour cela il préconise de faciliter la saisine de
l’actuelle Commission de classification des films en élargissant son
champs d’action à tous les supports, y compris le net. Une Anastasie
chébran ?