Deux
récents articles du Monde posent des regards croisés qui font surgir des
images contrastées de la condition féminine. Mary Robinson, présidente de
l’ONG Oxfam, rappelle le retard et l’intérêt d’un effort pour l’éducation
des filles : “l’accès à l’éducation est un droit de l’homme fondamental
et, de plus en plus, les décideurs du monde entier reconnaissent que, de
surcroît, l’éducation des filles est l’une des stratégies les plus efficaces
dans la lutte contre la pauvreté”.. Elle appelle les pays riches à aider
à cet effort.
Un second article nous emmène en banlieue parisienne : ” Si une fille de
Grais va à Emile-Zola -deux cités de Massy-, elle doit faire attention.
D’avoir un grand frère connu ne suffit pas : si celui-ci n’a pas d’amis à
Emile-Zola ou, pis, s’il y a des ennemis, alors ça craint pour la fille !
Elle peut se faire insulter, cracher dessus, et même plus grave. Mieux vaut
qu’elle prenne un air discret, voire soumis, plutôt que de jouer les grandes
gueules. De toute façon, les filles doivent tout calculer : leurs trajets,
leur façon de s’habiller, de parler, de marcher. Elles sont surveillées en
permanence par le grand frère, ou par les copains du grand frère.” Dans
ces cités les filles sont instruites. Mais la domination masculine
s’affermit.
Article du Monde
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