Florence
Castincaud, prof de lettres, répond dans une lettre ouverte à la fameuse
Lettre adressée par le ministre aux enseignants. » Où voyez-vous, à part
dans quelques exemples caricaturaux,… qu’on fasse autre chose dans
les classes qu’encourager le travail et l’effort pour
l’acquisition de savoirs et savoir-faire à la fois transmis et à
chaque fois reconstruits par l’élève ? Où voyez-vous la compétence
disciplinaire reléguée au second plan derrière la « psychologie des groupes
»… Oui, je centre ma pédagogie sur l’élève (de nombreux textes
pédagogiques ont fait la distinction entre l’élève et l’enfant)
parce qu’il n’y a que lui qui puisse décider d’apprendre ;
je mets tous mes efforts à proposer des situations d’apprentissage où
les savoirs puissent avoir du sens pour lui et donc… être acquis,
parce que l’apprentissage ne se décrète pas… Il est dommage que, sur
ce point, vos propos mettent en contradiction, à plusieurs reprises,
l’attention à l’individu, la spontanéité, l’expression de
soi et le respect des héritages, le sérieux des apprentissages ».
La Lettre de F. Castincaud