Ils
étaient 120 ministres de l’éducation réunis à Paris. L’Unesco publie le
texte des entretiens avec 13 d’entre eux sur les difficultés et les enjeux
du système éducatif. Ces responsables politiques rendent hommage aux
professeurs mais souvent ne savent comment les conserver. Ainsi, pour Rod
Paige, ministre de l’Education des Etats-Unis, des professeurs compétents
sont la condition première d’un enseignement de qualité : » Dans le cadre
du ‘No Child Left Behind’ Act, nous nous efforçons de mettre dans chaque
classe un enseignant qualifié. Cette loi libère les enseignants de
l’obligation d’enseigner une discipline qu’ils maîtrisent mal, et garantit
que les élèves trouveront en face d’eux un enseignant de bon niveau. « .
Mais l’école rencontre d’autres défis. L eplus important pourrait être, sous
de sformes différentes, l’inégalité sociale. En Afrique du sud, c’est une
séquelle de l’apartheid : « la misère est le plus gros handicap dont
souffrent les enfants. La première des priorités pour l’Afrique du Sud est
d’effacer les effets de l’apartheid. Notre système éducatif est toujours
composé des anciennes écoles pour Blancs et des établissements des
townships. C’est là la principale source d’inégalité. Un tiers des écoles
noires n’ont ni eau, ni électricité, ni sanitaires. Comment voulez-vous les
équiper en TIC alors qu’elles manquent de l’essentiel ? « . Au Brésil,
c’est le symptôme d’une société particulièrement inégalitaire :
« aujourd’hui, l’éducation et l’alphabétisation sont prioritaires pour le
Brésil. Mais cela a pris beaucoup de temps parce que les élites brésiliennes
sont égoïstes et ne se soucient pas des pauvres. Si l’analphabétisme était
une maladie contagieuse pour les riches, le problème aurait été résolu
depuis longtemps. «
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