Dans Libération,
Emmanuel Davidenkoff apporte les conclusion d’une tourné dans les collèges :
« Alors quoi ? Des élèves remuants, partout, mais de la discipline, partout.
Un niveau qui, selon les enseignants, laisse à désirer, mais des enseignants
qui n’ont pas baissé les bra et recourent aux méthodes qu’ils jugent pertinentes,
y compris quand elles sont traditionnelles. S’il est vrai, comme Fillon le
pense, que «l’école paie aujourd’hui la facture de vingt-cinq années d’irrésolution
de notre société face à la dissolution des repères moraux et civiques», cela fait
plusieurs années que les enseignants et les équipes éducatives ont commencé à
«rembourser» ladite facture. Laisser entendre, fût-ce implicitement, qu’ils
auraient renoncé ne relève pas du débat, légitime, sur la pertinence de telle
ou telle méthode. Il s’agit d’une torsion de la réalité que vivent chaque jour
des millions d’élèves et d’enseignants, et qui n’aide pas à poser la question
qui fâche : pourquoi, quelles que soient les méthodes, l’école a tant de mal
à répondre aux défis que pose la modernité ». Libération prolonge l’article
par un entretien avec Roland Goigoux (IUFM d’Auvergne) sur ces thèses
conservatrices, reprises du livre de M. Le Bris. Pour l’universitaire,
« Ce livre est un tissu d’erreurs et d’approximations. Et quand il
avance des arguments pertinents, ils sont noyés dans la caricature ».
Article de Libération
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