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“Il revient au conseil des maîtres dans le premier degré, et au conseil de classe dans le second degré, d’apprécier la capacité de l’élève à passer dans la classe ou le cycle supérieur, en fonction de sa progression dans l’acquisition des connaissances constitutives du socle. Le redoublement n’est prononcé par le chef d’établissement (ou le conseil des maîtres) qu’au terme d’un dialogue organisé au long de l’année avec l’élève et ses parents (ou son représentant légal) ; il doit s’accompagner d’un contrat individuel de réussite éducative qui en garantit l’efficacité pédagogique. Un tel contrat peut aussi prévenir le redoublement qui doit être regardé comme une solution ultime, même si son existence est nécessaire”. Dans une formulation légèrement adoucie par rapport aux propos du ministre, le redoublement est quand même évoqué dans le projet de loi Fillon comme le seul remède aux difficultés d’un élève. Pourtant, Le Monde signale à nouveau, le 10 décembre, l’inefficacité de cette pratique. Le quotidien cite l’étude de Thierry Troncin (analysée dans le numéro 50 de mai 2004 du Café) sur les redoublements au cours préparatoire qui établit que, à niveau scolaire égal, les redoublants ont un niveau plus faible que leurs camarades passés en classe supérieure. Le Monde s’étonne de l’ignorance des autorités qui ne tiennent pas compte des nombreux travaux sur ce sujet. Et il donne en exemple la Finlande, un pays qui ignore cette pratique et se classe en tête du palmarès de l’enquête PISA.
Article du Monde
Etude de T Troncin (en pdf)
Rappel : commentaire du Café n°50