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“Cette opération est purement publicitaire… Le côté négatif ressort sur les élèves qui nous disent ce matin : c’est n’importe quoi. A Stains, les jeunes sont souvent confrontés aux violences, ils en connaissent les causes et les conséquences. La sécurisation ne peut régler la répression. Ils savent qu’il est nécessaire d’avoir des policiers qui règlent les délits, mais ils ne comprennent pas qu’on mette comme ce matin des agents électoraux au service d’un ministre”. Bernard Defrance, professeur de philosophie à Stains et président de DEI France, critique dans le Nouvel Observateur “l’opération de sécurisation” menée le 6 janvier devant les établissements scolaires. “Les élèves ont peu apprécié la vérification, les palpations, les fouilles… Cet effet d’humiliation fabrique véritablement la violence. Etre victime d’un tel traitement pousse à effectuer soi-même la transgression : je n’ai rien fait et je suis contrôlé, la prochaine fois, ils auront une bonne raison… L’opération discrédite la justice et la police… L’opération de “sécurisation” fabrique plus la violence qu’elle ne la prévient”.
Article du Nouvel Observateur