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Blandine Raoul-Réa

Les enseignants documentalistes présents, du secondaire ou du supérieur, demandent une écoute et une réponse de l’institution par rapport à cette question de la formation à la maîtrise de l’information, préalable nécessaire à la formation du citoyen.

J-L. Durpaire

J-L. Durpaire

Une circulaire de mission à venir

En ce sens, le discours donné le samedi par Jean-Louis Durpaire (Inspecteur général de l’éducation nationale), dans lequel nous apprenons la mise en place et le travail d’un groupe de réflexion sur une nouvelle circulaire de mission, est une véritable information, et l’espoir d’une réponse à une attente longue de 19 années. Les congressistes ont été sensibles à cette information, et espèrent, comme M. Durpaire, que cette circulaire verra le jour.

Un nécessaire cadrage institutionnel

Les enseignants documentalistes sont revenus dans ce congrès à la question de la maîtrise de l’information en faisant un saut qualitatif. Il reste la question de la mise en oeuvre de cette formation, nous avoue Françoise Auboin (enseignante documentaliste, université de Poitiers) lors de la synthèse. Quelques inquiétudes persistent notamment quant aux inégalités qui pourraient se creuser. L’accès ne suffit pas. Il est nécessaire de proposer des formations. Ces formations existent mais elles sont encore aléatoires. Les mailles sont trop lâches, elles laissent passer trop d’élèves qui sortent du système scolaire sans cette maîtrise. Cependant, on note dans les interventions, une prise de conscience généralisée d’une systématisation d’une formation. Elle ne peut pas être laissée au local ; il est nécessaire de proposer un cadrage institutionnel. Reste à se mettre d’accord sur le comment et sur le contenu. Tout est encore à construire et les attentes des professionnels sont fortes.

Les acteurs de cette formation sont les enseignants (documentalistes + disciplinaires) et les élèves. La nécessité de travailler en équipe devrait être relayée lors de la formation initiale des enseignants. Les documentalistes exercent un métier en pleine mutation. Le développement de l’ingénierie impose une « veille et une formation continue pour développer, organiser un espace informationnel de qualité, physique et numérique, au service d’une ambition pédagogique ».