LE FAIT DU JOUR
Maternelle : la fracture du mépris
ÉDITORIAL
100, 80 ou 50 ?
LE SYSTEME
La Halde mobilise jeunes et enseignants contre les discriminations l L’OCDE propose de nouveaux objectifs à l’enseignement supérieur l Les Rencontres nationales de l’éducation l Prof de maths : mise à prix 3 000 euros l Allemagne : l’école à plein temps se développe.
L’ÉLÈVE
La mémoire l Jeunes salariés : des idéalistes pragmatiques pour Euro RSCG l 11 500 nouveaux ordinateurs pour les collégiens d’Ille-et-Vilaine l Apprentis : doublement des bourses Erasmus l L’assouplissement de la carte scolaire profite aux classes moyennes l Baby sitting dating
LA CLASSE
Réaliser un montage vidéo
CITOYENNETE
Le Non à Edvige près des 200 000 signatures
LES DISCIPLINES
Primaire : Que vont devenir les documents d’accompagnement de 2002 ? l Destination maths
LES TICE
Ubuntu Dijon
Le fait du jour
Maternelle : la fracture du mépris
On se souvient de la lettre ouverte de Muriel Quoniam à Xavier Darcos, une enseignante de maternelle, publiée dans le Café. Elle écrivait : « Je suis très choquée par les propos méprisants que vous avez tenus lors de l’audition de la commission publique des finances au Sénat, le trois juillet dernier, vis-à-vis du travail des enseignants de petite section d’école maternelle, dont la fonction serait essentiellement de « faire faire des siestes à des enfants ou leur changer les couches ». Elle faisait allusion à un extrait vidéo que le Café avait signalé.
Le Snuipp réagit à son tour à cette vidéo. « Cette intervention témoigne d’une méconnaissance totale de l’école maternelle ! Quel mépris pour l’école maternelle et pour ses enseignants dont le rôle en matière d’apprentissage et de réussite scolaire est reconnu par tous ! » estime le syndicat. Qui invite à regarder l’essentiel : « En effet, en raison de l’insuffisance du nombre de postes, ce sont 40 000 élèves qui auraient pu être scolarisés si le taux de scolarisation de 2005-06 avait été maintenu. Ils restent aujourd’hui à la porte de l’école. Le ministre considère-t-il qu’aucun travail n’est effectué en maternelle ? »
Sur le Café, l’extrait vidéo de Darcos
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100, 80 ou 50 ?
Lors de sa visite de rentrée à St-Valéry-en-Caux le 2 septembre dernier, le Premier ministre a déclaré : « 19 ans après l’avoir fixé, nous n’avons toujours pas atteint l’objectif des 80% de bacheliers par classe d’âge », et propose un nouvel objectif : « amener 50% d’une classe d’âge à la licence d’ici 2015 ». C’est dans cette perspective qu’il convient selon lui de situer la réforme annoncée du lycée.
Voici donc un choix clair : entre les trois objectifs chiffrés, tour à tour mis en avant depuis une vingtaine d’années (100% de diplômés, 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, 50% de diplômés à la licence), le gouvernement marque sa préférence. La clarification, si elle se confirme au fil des années, ne risque-t-elle pas de provoquer une démobilisation des secteurs qui préparent au Cap, au Bep? Qui voient partir des élèves que la commission européenne définit dans ses indicateurs comme des early school leavers ? La courbe des jeunes qui sortent de formation initiale au niveau VI et V bis baisse pourtant continûment depuis 40 ans, plaçant la France à 6,5 points du 100%. Ne tire-t-on pas trop tôt un trait sur les « 80% », qui est un objectif pratiquement atteint… pour les filles ? En effet, 70% des filles de la classe d’âge du panel 1989 obtiennent au moins le baccalauréat et si l’on ajoute celles qui arrivent en terminale, on obtient le fameux « au niveau de ». La différence garçons-filles est encore plus marquée pour les jeunes sortant de la formation initiale sans qualification. On peut vérifier ces données sur les publications très officielles du ministère : http://media.education.gouv.fr/file/05/5/7055.pdf
Regardons donc ce que suppose l’objectif des 50% pour la réforme du lycée. On doit bien sûr pointer encore la propension à faire du « pilotage par l’aval » et à imaginer que le modèle en aval (ici l’enseignement supérieur) impose ses règles de fonctionnement au lycée. On imagine aisément les conséquences pour la réforme à venir du collège. Il y a pourtant dans ce lien entre la réforme du lycée et l’accès à l’enseignement supérieur une réflexion tout-à-fait juste sur la nécessaire autonomie des jeunes. On ne peut que souscrire à cette finalité quand on voit que beaucoup de jeunes quittent précocement l’enseignement supérieur par difficulté à s’adapter à un environnement, des exigences, un fonctionnement tout-à-fait nouveaux, à faire preuve d’initiative.
Il est nécessaire que les adultes s’accordent sur le sens du mot autonomie et le mettent en pratique. Il ne faut pas supposer l’autonomie des jeunes, encore moins la marchander, mais la mettre réellement en jeu. L’expérience des TPE le prouve : les enseignants y croyaient peu au départ et se sont laissés convaincre. La formation des jeunes à la citoyenneté, l’implication dans des projets personnels avec une forte dimension collective déjà répandue dans de nombreux établissements ou dans les associations que créent des jeunes peuvent nous donner des pistes. Cette autonomie nécessite un cadre et un accompagnement ajusté aux jeunes et à l’objet, ce qui implique de mesurer toujours la distance à trouver, de l’ajuster constamment. C’est pour les adultes un risque : on n’est jamais sûr du résultat. On est bien loin des statistiques…
Olivier Masson, secteur Education de la Ligue de l’enseignement
La Halde mobilise jeunes et enseignants contre les discriminations
Blog, concours de lyrics, partenariat avec Skyrock, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, HALDE, a résolument décidé d’utiliser des modes de communication familiers aux jeunes pour sensibiliser les élèves à la lutte contre les discriminations en milieu scolaire. Mais un programme d’actions se met aussi en place côté enseignants.
Lisez le reportage de F Solliec
L’OCDE propose de nouveaux objectifs à l’enseignement supérieur
Dans une nouvelle étude, Tertiary Education for the Knowledge Society, l’OCDE fait le point du développement de l’enseignement supérieur dans 24 pays et invite les états à infléchir leur politique.
L’étude montre la croissance rapide de l’enseignement supérieur (+ 5% par an, doublement du nombre d’étudiants depuis 1991). De nouvelles structures, de nouveaux types d’étudiants (par exemple plus de femmes) sont apparus. L’enseignement supérieur est devenu un enjeu majeur pour les états.
Aussi l’OCDE les invite à renforcer leur gouvernance en élaborant des instruments de pilotage et d’évaluation. Les universités devraient davantage tenir compte des objectifs fixéspar l’Etat et pourraient y être contraintes pour garder leurs subventions.
L’étude invite aussi à renforcer les liens avec les acteurs économiques. « L’enseignement supérieur devrait être plus felxible et capable de répondre aux besoins des entreprises ».
Les Rencontres nationales de l’éducation
Les 8, 9 et 10 octobre 2008 se tiendront à Rennes les 6èmes rencontres Nationales de l’Education organisées par la Ligue de l’enseignement. Sous le thème « Du projet éducatif territorial à une politique d’éducation et de formation tout au long de la vie », les Rencontres interrogeront les pratiques éducatives (formelles, non-formelles, informelles) pour voir dans quelle mesure elles peuvent contribuer à une éducation tout au long de la vie en France et en Europe.
Parmi les thématiques : la formation dans différents pays européens, les finalités de l’éducation, les territoires et les politiques européennes d’éducation, les territoires apprenants.
Prof de maths : mise à prix 3 000 euros
L’école anglais King Edward VI de Bury St Edmunds (Suffolk) a décidé d’offrir une prime spéciale de 3 800 euros au collègue qui viendra enseigner les maths. Elle s’ajoute aux 38 000 euros de salaire annuel.
Le principal, nous apprend le Guardian, se plaint de ne pas trouver d’enseignant en mathématiques.
Allemagne : l’école à plein temps se développe
Déjà la moitié des écoles primaires, 12% des lycées allemands sont devenus des « Ganztagsschule », des écoles à plein temps. Soutenu par le gouvernement allemand, il renforce l’égalité des chances et permet aux parents de mieux concilier vie professionnelle et familiale.
La mémoire
« Avec plusieurs mémoires, il ne peut pas y avoir une seule méthode. Pour la mémoire lexicale c’est la bonne vieille méthode de faire lire des livres, de répéter car c’est par la répétition que les neurones se connectent. Après, il faut passer par la sémantique, le sens. On peut utiliser des bandes dessinées, des illustrations imagées. Accéder à l’abstraction implique d’aborder plusieurs facettes de sens ». Fenêtres sur cours consacre un dossier à la mémoire;, dont cet entretien avec Alain Lieury, professeur de psychologie cognitive.
Pour lui, « après 68, la priorité était de comprendre pour apprendre. En fait il faut impérativement les deux ».
Jeunes salariés : des idéalistes pragmatiques pour Euro RSCG
« Contrairement au cliché d’une génération souvent décrite comme individualiste et matérialiste, ce qui est essentiel au yeux de ces jeunes, c’est d’être au service d’un employeur responsable, attentif à l’ensemble de ses salariés et dont les comportements sont en adéquation avec les attentes et les valeurs des salariés ». La Sofres a réalisé pour Euro RSCG une étude auprès de jeunes salariés (moins de 5 ans d’ancienneté) d’entreprises françaises.
Elle révèle que pour fidéliser ces jeunes salariés, le facteur principal sont les « questions liées à la responsabilité sociale de l’entreprise dans le processus de
fidélisation des collaborateurs. En effet, le « contrat de base » (ambiance, salaire, stress…) – est une condition nécessaire, mais plus suffisante pour créer de l’engagement. C’est la satisfaction autour d’éléments immatériels et collectifs – constitutifs d’un « nouveau pacte social », qui semble être essentielle pour créer et renforcer l’engagement sur le long terme ». « Des valeurs dans lesquels je peux me reconnaître », « travailler dans une entreprise attentive à ses salariés » sont deux des trois items d’engagement. Le troisième c’est « etre dans une entreprise dont la réussite me donne confiance pour mon avenir ».
11 500 nouveaux ordinateurs pour les collégiens d’Ille-et-Vilaine
D’ici le 9 octobre, les collégiens de 3ème d’Ille-et-Vilaine percevront de nouveaux ordinateurs plus puissants, annonce le Conseil général. Il s’agit de Toshiba Satellite Pro A200. Particularité de ces engins : ils sont équipés d’un système d’extinction de 22h30 à 6h30.
Car le Conseil général se tient en retrait des pratiques pédagogiques. Les portables sont prêtés pour un usage à la maison. Ils ne sont pas imposés dans les cours même si les professeurs peuvent bien sûr les utiliser avec les élèves. On n’est pas exactement dans la même philosophie, plus volontariste, que celle des Landes.
Cependant le site Ordi 35 donne de nombreux exemples d’usages pédagogiques des ordinateurs dans différentes disciplines. Indirectement l’ordinateur sert aussi à mettre en réseau les enseignants…
Apprentis : doublement des bourses Erasmus
Le secrétaire d’Etat à l’emploi, L. Wauquiez, a annoncé à Bordeaux le 16 septembre le doublement des crédits du programme Leonardo destiné à faciliter la mobilité en Europe des apprentis.
L’assouplissement de la carte scolaire profite aux classes moyennes
« Ce sont surtout les familles des classes moyennes qui profitent de la libéralisation de la carte scolaire. Les familles des classes supérieures mettent leurs enfants dans le privé ou habitent à côté des grands établissements. Les familles populaires demandent moins à changer de collège ou de lycée. Il y a le coût du transport et le repas de midi, qui ne sera plus pris à la maison. Ces parents sont aussi moins bien informés et ont des réticences, ils craignent de ne plus contrôler leurs enfants s’ils sont loin ». Dans un entretien accordé à Libération, Agnès van Zanten fait le point sur l’assouplissement de la carte scolaire.
« Dans les pays où on a libéralisé la carte scolaire, on a cherché à diversifier les établissements : certains se sont spécialisés dans les arts, d’autres dans les sciences, etc. Et cela a pas mal fonctionné. Mais en France, il n’y a pas de diversité. Il y a une forte hiérarchie des établissements, essentiellement fondée sur les types de public qui les fréquentent. La plupart des familles demandent les mêmes collèges et les mêmes lycées. Pour y répondre, on a accru les places disponibles en ouvrant des classes et en créant des annexes. Mais cela ne peut se faire à l’infini. Beaucoup de gens se sont alors retrouvés insatisfaits ».
Dans le Café, le rapport Obin Peyroux
Baby sitting dating
Les 1er et 2 octobre, l’ANPE et le CROUS invitent les étudiants qui cherchent du baby sitting à rencontrer des parents dans ses locaux parisiens.
La classe
Réaliser un montage vidéo
L’académie de Nancy-Metz propose un guide illustré pour utiliser des logiciels de montage vidéo et récupérer des extraits d’un DVD ou d’un film en ligne. Les logiciels de montage sont également apportés par le site académique.
Citoyenneté
Le Non à Edvige près des 200 000 signatures
Qui maintenant ignore Edvige ? Ce fichier de police tous azimuts (y compris les adolescents de 13 ans) suscite une vague de rejet. Pour les organisateurs de la pétition « non à Edvige », « le maintien d’un fichier qui mélange des finalités d’ordre différent en aggravant d’ailleurs les formulations du décret du 14 octobre 1991 continue à menacer les libertés individuelles et publiques y compris en touchant à des garanties constitutionnelles ou celles des conventions internationales (Convention des Droits de l’Enfant par exemple) ».
Les 12 organisations demandent à être reçues à Matignon et l’abandon d’EDVIGE. Près de 200 000 personnes ont signé la pétition.
Les disciplines
Primaire : Que vont devenir les documents d’accompagnement de 2002 ?
Ces documents…, en matière d’apprentissage de la lecture, de travail sur le langage en maternelle ou de première scolarisation des touts petits par exemple, constituent des aides précieuses pour les professeurs des écoles. Nous avons été abasourdis d’apprendre lors du CSE (qu’ils) n’étaient plus en vigueur et qu’ils « n’existaient » plus ». Le Snuipp écrit au ministre pour demander le maintien des documents d’accompagnement des programmes, maintenant supprimés, de 2002.
« Pour le SNUipp, ces documents conservent toute leur valeur. Ils doivent rester en vigueur ». Satisfaction partielle pourrait être donnée au Snuipp. Puisque « liberté pédagogique » il y a, ils pourraient être maintenus à disposition sans pour autant être documents d’accompagnement…
Sur le Café, dossier programmes du primaire
Destination maths
Du 23 septembre au 8 novembre, Le Vaisseau, équipement éducatif du conseil général du Bas-Rhin, propose aux écoliers et collégiens une exposition interactive sur les maths.
A travers des expériences ludiques, le jeune va résoudre des difficultés mathématiques en faisant appel à sa logique.
les tice
Ubuntu Dijon
L’association Ubuntu Dijon organise le 18 octobre un salon destiné à faire découvrir Ubuntu.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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