« C’est une belle illustration de notre école, avec un grand E ». Le 31 janvier, N Vallaud Belkacem a remis elle-même les prix de la Fondation La Main à la pâte qui ont récompensé les projets de 10 écoles. Des projets qui mettent en avant le développement des Maisons pour la science que la Fondation La Map a essaimé dans 9 académies.
Depuis 22 ans, La Main à la pâte (LaMap), avec le soutien de l’Académie des sciences, cherche à renouveler l’enseignement des sciences en promouvant la démarche d’investigation et en accompagnant les enseignants avec des chercheurs. LaMap a pris un nouvelle impulsion depuis 2011 avec la création de Maisons pour la science dans 9 académies qui organisent des stages de formation et accompagnent au plus près les enseignants.
Les prix 2016 reconnaissent ce développement en récompensant le travail d’enseignants souvent soutenus et accompagnés par les Maisons.
La démarche d’investigation au Ce2
C’est le cas par exemple de Christine Kaczorwski. Avec sa classe de Ce2-cm1,de l’école de Bromont-Lamothe (63), elle a remporté le 1er prix au concours de LaMap pour un projet sur la gestion des déchets. « Je suis une littéraire », nous a-t-elle dit. « Mais je me suis appuyée sur la Maison pour la science locale. J’ai été guidée sur le plan pédagogique avec deux journées de formation. Du matériel a été mis à notre disposition ».
Ses élèves ont travaillé sur les déchets organiques en expérimentant différents procédés de compostage. « Je ne connaissais pas la démarche expérimentale. Avec les élèves on est parti de leurs questions et on a élaboré une expérimentation qu’ils ont suivi toute l’année pour arriver à construire un rapport de recherche ».
Ce que les élèves ont appris c’est surtout à coopérer, nous confie-t-elle. « IL a fallu qu’ils se mettent d’accord entre eux pour le partage des tâches. Comme la classe a deux niveaux, tous els élèves ne savent pas faire la même chose. Ensuite certains sont plus à l’aise pour écrire que d’autres. Ils ont travaillé en autonomie ».
Au final Christine Kaczorwski valide la démarche. « Avant j’apportais les connaissances. Avec la démarche expérimentale c’est plus long.Mais au final tous les enfants apprennent et ils en savent plus ».
Les autres prix
Deux autres classes ont obtenu le premier prix ex aequo. Il s’agit de la classe de grande section de maternelle de Madame Geneviève Soudet à Draguignan pour un très joli projet sur la fabrication d’habits de poupée. L’école élémentaire Gustave Caillebotte de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Philippe Nicolas et Pauline Dujoric, obtient cette année encore un prix.
Les seconds prix sont allés à la classe de Patricia Latge et Marie-Laure Marguerittede l’école de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), pour un magnifique travail sur les catapultes; à celle de Patricia Moreau de l’école Les Oliviers, à Béziers (Hérault); à Anne Hélène Montfort, école du centre à Evian (74) et àJessica Viala de l’école primaire Le Micocoulier de Margon (Hérault).
Ont été mentionnées les classes d’Elise Berthumier à l’école de Culhat (63) et celles de Virginie Duvernoy à Plouzané (29) et de Stéphanie Migeon-Monfurt et Fabrice Derriennic, école Paul Fort de Saint Brevin les Pins (44).
Cette année aucun collège n’a obtenu de prix. Mais cette situation pourrait changer car LaMap a ouvert depuis la rentrée 2016 un réseau de collèges où les enseignants vont travailler avec des laboratoires et des entreprises pour mettre ne place des activités scientifiques.
Une nouvelle convention avec LaMap
La ministre a salué le travail des enseignants. »Merci de nous aider à répondre aux mauvais résultats de Timss »,a-t-elle précisé, faisant allusion au très mauvais classement en maths des écoliers français dans cette évaluation internationale.
Attaquée par l’opposition sur le manque de culture scientifique des élèves français, la ministre a manifesté son intérêt pour la démarche de LaMap et derrière LaMap, l’académie des sciences. Elle a signé une convention quadriennale avec la Fondation Lamap pour soutenir son développement.
François Jarraud
