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 » Nous allons faire en sorte que les élèves aient un large choix, autour de sept spécialités dans leur établissement ou à proximité. Les cinq spécialités restantes seront implantées de manière à rendre plus attractifs les établissements qui en ont besoin », déclare JM Blanquer dans un entretien au Parisien. Douze spécialités sont prévues par la réforme du bac (« arts », « biologie-écologie », « histoire-géographie-géopolitique-sciences politiques », « humanités-littérature-philosophie », « langues-littératures et cultures étrangères », « littérature et langues et cultures de l’Antiquité », « mathématiques », « numérique-sciences informatiques », « physique-chimie », « sciences de la vie et de la Terre », « sciences de l’ingénieur », « sciences économiques et sociales »).

L’annonce de JM Blanquer confirme donc la hiérarchisation entre les établissements. D’autant que l’annonce de 7 spécialités est modérée par un  » à proximité » qui renvoie à l’idée de mettre les lycées en réseau de façon à réduire l’offre de spécialités sur plusieurs établissements.

L’arrêté publié à la mi juillet précise juste que  » les recteurs fixent la carte de ces enseignements en veillant à l’équilibre et à leur bonne répartition dans le cadre géographique le plus adapté au territoire, après avis des instances consultatives concernées ». Concrètement cela veut dire qu’il n’y a pas d’offre minimum d’enseignements comme cela avait été annoncé et que l’offre scolaire va fortement varier selon les lycées.

Selon une logique bureaucratique bien établie, l’offre maximum ira là où les services rectoraux sont certains de la « rentabiliser ». Autrement dit on peut prévoir qu’elle sera plus riche dans les lycées de centre ville. Le ministère fait ainsi le choix d’aggraver la concurrence entre établissements et les différences entre eux. Et c’est ce que confirme la déclaration du ministre dans Le Parisien.

JM Blanquer a aussi répondu à un point important sur l’évaluation des établissements. « Nous devons inventer un modèle à la française, qui permet d’être lucide, efficace et solide dans notre travail dans les établissements, et qui donne aux parents la meilleure information possible ». Il semble bien qu’on s’oriente vers une publication des résultats des évaluations des écoles , collège set lycées, lançant ainsi leur mise en concurrence.

F Jarraud

Dans le Parisien

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