« On n’a pas encore les chiffres, mais on sera légèrement au-dessus de l’année dernière sans pour autant que cela suffise ». Sur Radio J, le 4 décembre, Pap Ndiaye a annoncé une légère hausse du nombre de candidats inscrits aux concours de recrutement des enseignants 2023. Mais, à en croire le ministre, malgré la prolongation de 15 jours des délais d’inscription, le nombre de candidats doit être inférieur à 2021. Rappelons qu’en 2022, il y avait eu seulement 90 288 inscrits aux concours du 2 degré contre 134 938 en 2018. Cette chute d’un tiers du nombre de candidats explique le volume jamais atteint de postes non pourvus en 2022 : près de 4000 postes sur les deux degrés. « On ne va pas changer les choses d’un coup de baguette magique, ça va prendre du temps… C’est un effort de longue haleine que nous menons pour revaloriser d’abord par les salaires, mais pas seulement ». Apparemment les promesses renouvelées de ministre en ministre d’une revalorisation n’ont pas suffi. D’autant que la revalorisation annoncée s’est réduite de communication en communication. Au final, il n’a pas échappé aux futurs enseignants que les deux tiers de la revalorisation inscrite au budget 2023 provient simplement de la hausse du point fonction publique et du glissement vieillesse technicité. Le reste ne concernera qu’une minorité et sera en grande partie lié à du travail supplémentaire. Pas de quoi se ruer sur les postes…
