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« Avec des podcasts je peux casser des idées reçues ». Professeur d’histoire-géographie à Tours, Stéphane Genêt lance une chaine de podcasts à mi chemin entre la révision du programme d’Histoire et la vulgarisation pour le grand public. Une initiative lancée il y a 3 mois et qui rencontre déjà le succès avec plusieurs centaines d’écoute par jour. Il revient sur ce projet.

Faire des podcasts n’est pas dans la culture des professeurs d’histoire-géographie. Qu’est ce qui vous a poussé ?

C’est d’abord une conséquence du confinement et de la classe virtuelle. Je me suis retrouvé à faire cours avec le sentiment de parler tout seul. Je me suis dit que ce pourrait être utile pour les élèves de pouvoir réécouter le cours. Et je me suis mis aux podcats. Sur le plan technique cela demande surtout la capacité à placer sa voix, à capter l’auditoire, à maintenir l’attention, toutes compétences que les enseignants ont.

Les podcasts sont donc pour les élèves ?

Au début je pensais aux élèves qui pourraient réviser en écoutant le podcast. Puis l’idée m’est venue que les cours pouvaient intéresser beaucoup de monde, par exemple les amateurs d’histoire. Et tous ces gens qui croient que « l’on n’enseigne plus cela à l’école ». Ils ne connaissent pas les programmes et mes podcasts permettent de casser ces idée reçues.

Comment choisissez-vous les sujets ?

Je fais souvent des sujets qui m’intéressent, qui fonctionnent bien auprès des élèves et qui plaisent au grand public. Je croise tout cela. Par exemple la montée du nazisme, les croisades, Napoléon. Mais je fais aussi des podcasts sur des sujets méconnus mais que j’ai envie de traiter comme l’unité italienne. J’essaie d’alterner des sujets entre le programme du collège et du lycée.

Vous organisez le Salon Choiseul , un événement très important. Comment faites vous pour faire tout cela ?

J’ai passé la main. Le Salon n’a pas eu lieu l’an dernier à cause du covid. J’ai eu envie de passer la main pour faire autre chose. J’ai la passion de la transmission de l’Histoire au plus grand nombre. À ce titre, j’écris régulièrement des scripts pour la chaîne Youtube d’Histoire « Nota Bene ». Après avoir participé comme auteur à plusieurs ouvrages universitaires, scolaires et parascolaires, j’ai aussi écrit un roman historique « L’affaire écossaise »(auto édité via Librinova). Une nouvelle équipe a repris le Salon Choiseul.

Propos recueillis par F Jarraud

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