Baisse des inscriptions
A la rentrée 2024, ce sont 52 000 étudiants qui se sont inscrits dans les INSPE dont 29700 sont en deuxième année. « Cet effectif continue à baisser : -2,1% par rapport à l’année précédente », note le SiES (Sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques). La baisse est plus sensible pour les premières années de master MEEF et surtout dans le 1er degré avec une diminution de 6%. Déjà en 2023, une baisse de 2,3% était remarquée.
La baisse est plus nette dans certaines académies comme Nancy-Metz, Dijon ou encore Lyon. Des progrès sont notables à Paris et Clermont-Ferrand. La note ne tente pas d’expliquer cette évolution inégale des effectifs sur le territoire.
Des lauréats à temps plein ou avec un complément de formation
Le nombre de fonctionnaires stagiaires inscrits à l’INSPE se stabilise après plusieurs années de baisse. « Tous les lauréats au concours ne sont pas inscrits à l’INSPE, une partie d’entre eux est directement à temps plein devant des élèves ». Ceux qui ont un complément de formation et ne sont pas à temps plein sont inscrits en DIU (diplôme interuniversitaire) soit 9100 enseignant.es. Quelles sont les conséquences professionnelles de ces inégalités de formation en tout début de carrière ?
D’où viennent les étudiant.es incrit.es en Master 1 MEEF ?
« 63,9% d’entre eux proviennent d’une licence en Lettres, langues, sciences humaines et sociales dont 37,1% en SHS », indique la note du SiES. Les parcours scientifiques sont peu nombreux et représentent 13% en 1er degré et 19% au 2nd degré ; idem pour STAPS : ils sont respectivement 6,2% et 28,9%. La faible proportion de profils scientifiques chez les enseignant.es du 1er degré était déjà pointée du doigt lors de cette table ronde à l’Assemblée nationale en janvier 2023. D’ailleurs, 20% des étudiants sont titulaires du nouveau bac et seule la moitié d’entre eux ont suivi au moins une spécialité scientifique.
Les femmes restent très majoritaires dans le 1er degré avec 85% des inscrits. Ce nombre tombe à 53,9% pour les personnes visant les concours du 2nd degré. « L’âge médian dans les formations des INSPE reste stable à 23 ans ».
