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 » Comme l’ont montré la plupart des enquêtes sociologiques récentes, on constate une hétérogénéité des situations et des trajectoires sociales, la diversité des rapports à l’école et à la délinquance, sans oublier la place de ces nouveaux militants des cités qui oscillent entre désir de reconnaissance et accès à la citoyenneté, entre activisme pour la promotion de l’égalité et désenchantement. En un mot, les «quartiers» et les «jeunes» dont on parle apparaissent comme un monde complexe, fractionné, à l’image même de la société dans laquelle nous vivons. C’est pourquoi assimiler les phénomènes de violence à l’origine ou à la couleur de peau est une confusion exaspérante ». Dans un entretien publié par Libération, l’association Claris, qui regroupe des sociologues, voit dans l’appel lancé récemment contre les « ratonnades anti-blancs » « la victoire des idées du Front national ». Lancé le 25 mars, signé par Alain Finkielkraut et Jacques Julliard, l’appel affirmait :  » Des lycéens, souvent seuls, sont jetés au sol, battus, volés et leurs agresseurs affirment, le sourire au lèvres : « parce qu’ils sont Français ». Ceci est un nouvel appel parce que nous ne voulons pas l’accepter et parce que, pour nous, David, Kader et Sébastien ont le même droit à la dignité ».
Article de Libération
Le groupe Claris
Appel du 25 mars