Québec : « Apprendre pour vrai »

 » Moins de « bourrage de crâne », moins de « course aux notes », davantage de temps pour apprendre : des écoles québécoises ont entrepris une petite révolution en éliminant les examens traditionnels et les notes chiffrées, pour donner la priorité à l’apprentissage des élèves », écrit le quotidien Le Devoir. Ces écoles ont jugé qu’elles consacraient trop de temps aux évaluations du ministère et ont supprimé les notes (en dehors des évaluations officielles).  » « On s’est même demandé pourquoi on évaluait et pour qui on évaluait. Pour les parents, pour le ministère, pour la direction, pour les élèves, pour les enseignants ? On s’est rendu compte que l’évaluation devait être au service de l’apprentissage », précise Nathalie Arès, conseillère pédagogique et professeure de français au même établissement. »..

Crise énergétique : L’Unsa écrit à Borne

L’UNSA Éducation a écrit le 18 octobre à la Première ministre pour demander un plan d’amélioration du bati scolaire et une aide pour les collectivités locales.  » L’accroissement du coût de l’énergie pourrait tendre la situation financière de tous les établissements scolaires : pour les collèges et les lycées, chauffage et électricité représentent bien souvent à eux seuls la moitié du budget de fonctionnement de ces établissements. Cela pourrait conduire très rapidement à des insuffisances de trésorerie, d’autant que les dépenses énergétiques pourraient être plus fortes que prévues. Pour les écoles primaires et maternelles, il faut veiller à ce que les élèves ne pâtissent pas des choix énergétiques des municipalités », écrit l’Unsa éducation.  » Il est en effet indispensable de procéder à des aménagements du bâti scolaire en isolant mieux les bâtiments, en généralisant l’éclairage basse consommation, voire en instaurant des dispositifs autonomes de production d’énergie. Cela passe obligatoirement par une planification des travaux permettant aux 63 000 écoles et établissements scolaires de notre pays de faire face aux enjeux actuels… il est de votre devoir de permettre à toutes les collectivités territoriales de disposer des moyens financiers suffisants pour faire face à cette crise énergétique et à ses conséquences. Il est indispensable, en outre, d’inciter ces mêmes collectivités à abonder leur financement des écoles et des établissements scolaires. Il ne peut y avoir de rupture d’égalité entre les territoires sur cette question. »

Snuipp Fsu : Urgence pour le métier enseignant

 » Cette semaine, les résultats de deux enquêtes du ministère (DEPP) montrent à la fois l’épuisement des personnels de l’éducation nationale mais aussi un temps de travail hors norme : les PE travaillent en moyenne 43h par semaine. A titre de comparaison, c’est trois heures et demie de plus que pour les autres cadres A de la Fonction publique. À cela, s’ajoutent les jours travaillés pendant les vacances, soit en moyenne 34 jours pour les PE sur la totalité des vacances », écrit le Snuipp Fsu, faisant allusion aux dernières Notes de la Depp.  » Cette enquête montre également un niveau d’épuisement sans précédent des PE puisque seulement 6/10 sont satisfaits de leur travail, ce qui est inférieur à la moyenne des Français… Ces résultats déconstruisent les raccourcis, souvent trop rapides, sur le métier enseignant. Dans ces conditions, comment imaginer confier des missions supplémentaires aux PE en échange de rémunération supplémentaire comme l’a proposé le ministre, Pap Ndiaye, lors d’une récente interview où il évoquait la surveillance de la pause méridienne. Aucun travail supplémentaire ne pourra être demandé aux enseignantes et enseignants. Il est urgent de reconnaître et de rémunérer les missions déjà effectuées à leur juste valeur. »

Budget 2023 : Les amendements de la Nupes rejetés

Plus de 200 amendements avaient été déposés pour le budget de l’enseignement scolaire et de la culture. Ainsi LFI a déposé des amendements pour le recrutement des 8000 professeurs supprimés sous le quinquennat précédent. Un autre amendement trouve 650 millions pour assurer la gratuité effective de l’école. Tous ces amendements sont financés par prélèvement sur l’enseignement privé. Du coté du Ps aussi des amendements rétablissent des postes supprimés et crée des postes d’EPS. Les écologistes demandent 1 milliard pour la revalorisation des enseignants et 15 millions pour financer des sorties scolaires. Tous ces amendements ont été balayés en commission de la culture et de l’éducation le 20 octobre. Seuls deux amendements de la majorité et des indépendants ont été adoptés. Les crédits de la mission enseignement scolaire sont adoptés par la commission. Sur les questions d’éducation le parti présidentiel trouve à droite de quoi construire une majorité.